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Le Fantôme de l’Opéra à l’Opéra de Détroit

Publié par [ETATS-UNIS-Michigan] Nadine DELEURY - Le 30 septembre 2009 @ 16 h 17 min

L'Opéra de Détroit où se produit le Michigan Opera Theatre

L'Opéra de Détroit où se produit le Michigan Opera Theatre

Ça y est ! La douzaine d’énormes camions et remorques au célèbre logo du masque du « Phantom of the Opera » entourent l’opéra, prêts à charger les décors, costumes et tout l’incroyable matériel nécessité par trois semaines de représentations. Ce fut une très bonne expérience pour nous tous. J’avais déjà  joué ce « Broadway Show » la première fois que ce spectacle est venu à Détroit pour 104 représentations et avec un orchestre plus fourni. Cette fois nous n’étions que 15 musiciens et deux synthétiseurs. Grâce à notre contrat, un nombre minimum de musiciens est imposé aux compagnies et nous étions alors deux de plus qu’à leur habitude ce qui a beaucoup plu aux chanteurs. Les deux joueurs de synthétiseur (qui sont aussi chef assistant), le violon solo, le percussionniste et un cor sont membres de la compagnie, le reste de l’orchestre appartient à l’orchestre du Michigan Opera Theatre.

Pas de catastrophes dans un spectacle incroyablement sophistiqué technologiquement. Seulement des petits problèmes heureusement rapidement réglés comme cette fois où le fameux chandelier qui au début de l’opéra doit se rendre de la scène au plafond s’est arrêté en cours de route pour redescendre lamentablement. Petite annonce pleine d’humour, quelques minutes pour lui donner un coup de main, applaudissements du public.

Nous étions bien sûr amplifiés, les violons et l’alto avaient de minuscules micros sur leurs instruments, le violoncelle et la contrebasse un micro sur pied. Il est arrivé plusieurs fois que mes collègues perdent le support de leur micro : petit bout de caoutchouc noir sur plancher noir et dans l’obscurité ! Et il n’était pas question qu’on laisse un instrument en rade !

Ça m’est difficile d’imaginer de jouer, chanter, diriger, la même pièce pendant des années comme ces compagnies le font. Ces spectacles ne laissent aucune voie à la créativité, chaque geste, intonation, est le même soir après soir. C’est admirable et demande une personnalité et un équilibre mental à toute épreuve.

Leur prochaine étape est Saint Louis. Au printemps, ils seront à Lansing (capitale du Michigan) et nous projetons de nous y rendre pour pouvoir enfin voir le spectacle !


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