Les droits
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Structures officielles et articulation de la profession de musicien professionnel au Liban.
D’une manière générale, le "Droit" n’est pas un point fort au Liban et son application n’est pas à comparer avec le système français. Comme la plupart des autres professions au Liban, le musicien ne bénéficie d’aucune aide complémentaire lorsqu’il ne travaille pas, ni de sécurité d’emploi ou de système de retraite. Il n’est pas non plus dans la mentalité libanaise de réclamer ses droits, si faibles soient-ils.

D’un autre côté, la loi de l’offre et de la demande ainsi que l’absence de lourdeur administrative permettent facilement l’emploi de musiciens. N’étant pas très nombreux dans le pays, ils sont donc en général bien demandés. La télévision et les studios d’enregistrement font très souvent appel à leurs services.
Le statut des musiciens de l’Orchestre Philharmonique du Liban
Les seuls musiciens d’orchestre à posséder un certain statut sont ceux de l’Orchestre Philharmonique du Liban. Il existe deux types de statut au sein de l’orchestre.
  • Les musiciens non libanais (recrutés à l’étranger) ont un contrat exclusif et ne sont pas autorisés à travailler en dehors de l’orchestre. Leur rémunération tient compte de cette exclusivité.
  • Les musiciens libanais ou assimilés (étrangers résidant au Liban) sont autorisés à exercer leur métier en dehors de l’orchestre mais lui doivent la priorité.
Le statut des professeurs au Conservatoire National Supérieur de Musique (CNSM)
Au CNSM, il existe trois grades d’enseignants qui dépendent du diplôme du professeur : Instituteur, Maître, et Professeur (grade le plus élevé).
Les contrats de travail de l’Orchestre Philharmonique du Liban et du CNSM
Les musiciens de ces deux institutions ont des contrats de travail écrits, d’une durée d’un an renouvelable. Ce contrat procure cependant très peu de droits au musicien et peut être résilié, en cours d’année, à la discrétion de l’employeur. Par ailleurs, tous les musiciens et les enseignants bénéficient de la sécurité sociale libanaise et de l’indemnité de fin de service.
Système de protection sociale
Caisse d’assurance maladie : tous les musiciens ne bénéficient pas systématiquement de la Sécurité Sociale. De plus, et malgré l’existence d’un système de soin privé d’excellente qualité (hôpitaux, médecins, etc.), les frais médicaux sont largement supérieurs aux tarifs remboursés par la Sécurité Sociale. Il est donc recommandé de souscrire parallèlement une assurance médicale privée.

Retraite : à l’exception de quelques rares professions, il n’existe pas de véritable système de retraite au Liban. Les musiciens, qui bénéficient de la Sécurité Sociale, cotisent à une caisse et perçoivent une indemnité de fin de service payée une seule fois, au moment de leur départ à la retraite, et représentant l’équivalent d’un mois de salaire par année de travail.
Le statut des autres musiciens et professeurs de musique
Aucune réglementation ou système de qualification n’organise la profession de musicien au Liban. Des règles propres à chaque établissement ou formation peuvent toutefois exister.
Les syndicats
Il existe un syndicat des musiciens au Liban dont le rôle est extrêmement limité et qui n’intervient pas dans la protection des droits et la défense des musiciens.
Les droits d’auteurs et interprètes
Une branche de la SACEM existe au Liban mais l’application des droits d’auteurs et compositeurs est rudimentaire. La répartition des rémunérations se fait sur base de quotas et de façon arbitraire. Rien n’existe encore malheureusement pour les droits d’interprète et de diffusion.


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