"Mais t'es fou !! Qu'est ce que tu vas f… au Portugal ?!"
Je ne peux pas dire combien de fois j'ai entendu cette phrase quand j'ai annoncé mon départ pour le Portugal.
Quitter sa famille, ses amis, son emploi et son pays, pour aller s'installer dans un pays méconnu n'est pas une décision facile, mais mes désirs de changement, d'évolution et de découverte étaient les plus forts. Aujourd'hui, après toutes ces années passées au Portugal, je ne le regrette pas.
La découverte de ce petit pays, qui fut jadis l'un des plus grands, m'apporte chaque jour de nouvelles surprises, tant au niveau professionnel que humain. Entre fado et Mozart, bandas et opéra, océan et sécheresse, tous les ingrédients, appréciés à leur juste valeur, sont réunis pour me permettre de vivre des moments riches et agréables.
Bien sûr on peut toujours critiquer certains aspects de la vie au Portugal, mais ne peut-on pas critiquer certains aspects de la vie en France ou ailleurs ?
Et puis si vous parlez à un Portugais des problèmes de son pays, il vous répondra certainement :
"oui c'est vrai,… mais on a le soleil !"

"31 Aôut 1994.
Arrivée à Lisbonne, capitale du Portugal.
Les somptueuses palettes colorées, offrandes du Tage, fleuve magistral et protecteur lisbonnin ; les ruelles du "Bairro alto" cœur et âme du "fado" de Lisbonne, le château "São Jorge"…
La magnifique "Lisbonne la belle" selon Ulysse venait d’être nommée Capitale Européenne de la culture.
Les fonds communautaires ont permis un développement culturel considérable. Ce pays qui, vingt ans auparavant, fêtait la révolution des Œillets, accumulait près de trente ans de retard sur ses voisins européens.
De nos jours, le Portugal continue lentement sa progression éducative et culturelle, souvent ralentie par les tendances et les modes politiques, sources de réformes destructives, caprices des décrets et lois…"